Deux Frères
De Fausto Paravidino
une coproduction Comet et Nuit orange le collectif
Frères, c’est pour la vie. Pour le meilleur et pour le pire. Une copine, c’est des problèmes.
Nous sommes chez Boris et Lev. Deux frères, ensemble depuis toujours et pour toujours. Frères ça se discute pas, c’est pour la vie. On choisit pas, c’est comme ça, et on fait avec. Boris est grand, Lev est petit. ça aussi, c’est pour la vie.Ils sont colocataires dans un petit appartement. Colocafrères, comme qui dirait. Ils partagent tout : l’espace, le temps, les repas, la vaisselle, les mensonges. Ils écrivent ensemble des lettres à leurs parents au sujet d’une vie qu’ils inventent alors qu’ils n’ont pas décollé de chez eux. Leurs parents font semblant d’y croire, et les félicitent pour cette magnifique voiture qu’ils n’ont que dans leurs rêves. Tout est en ordre et c’est très bien comme ça.
Mais maintenant il y a Erica. Erica c’est la copine de Lev. Enfin, pas vraiment sa copine parce qu’elle n’est pas amoureuse de lui. Elle l’aime bien, mais pas comme ça. Enfin peut-être avant, mais plus maintenant. On sait pas trop.
Erica est désordonnée. Elle laisse traîner sa vaisselle, ses tampons, ses opinions. On ne sait pas quand elle a emménagé, mais ça fait trop longtemps. L’espace à deux ne se divise pas en trois. Surtout quand la troisième est à ce point incontrôlable. Elle ne veut entendre parler d’aucune règle, ne respecte pas
l’autorité de ceux qui étaient là avant elle, et décide seule de ce qui est bon ou non, ce qui exaspère profondément Lev et Boris. Enfin, jusqu’à ce que Boris profite de l’absence de Lev pour coucher avec elle. Du coup, là non plus on sait pas trop. Mais c’est la faute d’Erica, ça c’est sûr.
Dans cette comédie dramatique aux répliques cinglantes et à la cruauté bouleversante, Fausto Paravidino dépeint un cadre familial plus vrai que nature, autour de ces Deux Frères fusionnels terrorisés à l’idée de passer à l’âge adulte.
Equipe
Mise en scène : Guillaume Villiers-Moriamé
Interprétation : Ghina Daou, Yoachim Fournier-Benzaquen, Guillaume Villiers-Moriamé
Direction technique : Anaïs Ansart-Grosjean