Une proposition immersive pour les espaces urbains, parcs, coins de rue, places, halls de théâtre, musées…

Lurruna veut dire ‘la vapeur’ en basque. Air chaud qui s’élève puis disparait. Lurruna devient une métaphore poétique de la nature insaisissable de la vie elle-même.

Ça commence par une conversation avec une personne absente. Nous scrutons le paysage, à la recherche de celle qui se trouve à l’autre bout du fil. Il s’agit de plonger dans l’intimité d’un quartier, d’une rencontre entre des individus, d’un lieu qui nous relie.
Sommes-nous réellement présents, à l’endroit où nous nous trouvons ?
Cette rencontre s’installe dans un entre-deux : entre le sol et les contrails, ces traînées laissées par les avions dans le ciel ; entre le périphérique et un terrain vague, entre le toi et le nous. Tolstoï évoque « le point de vue d’un cheval sur le monde qui l’entoure ». Et nous, explorons le point de vue d’un quartier sur le monde qui s’y déploie et s’y dissipe.
C’est le désir de se rendre invisibles pour laisser le réel advenir et ancrer notre présence au monde, ici et maintenant.

Intention

Une altération de la perception, des ralentis, une apesanteur modifiée, et des effets de rembobinage illustrent l’état intérieur des personnages. Dans un entrelacs de réalités – celle des passants en mouvement et celle que nous créons sous le regard des spectateurs – les frontières s’estompent, redéfinissant ainsi les contours des possibles. Les protagonistes et le public se questionnent et s’amusent de ce qui se joue dans ce grand ballet.
La recherche chorégraphique s’aventure vers l’impossible par le biais d’effets et de dispositifs magiques. Le parcours artistique de Corine, au fil des années, sur une danse en lévitation cherchant à se libérer de la gravité terrestre trouve ici tout son sens dans l’écriture d’une partition qui effleure le sol.